Le confinement et les restrictions liées déplacements se révèlent plus meurtriers que le virus. La responsable nous dit : "Grâce à Dieu, le virus ne se répand actuellement pas dans la favela, alors que les prix des aliments augmentent trop, de même le prix du gaz de cuisine. Les parents n’ont pas la possibilité de travailler. Dépendants du maigre revenu journalier, beaucoup de familles dans les favelas ne savent plus nourrir leurs enfants. Ils demandent à la crèche de prendre les enfants pendant la journée et même de donner de la nourriture aux familles".
La crise sanitaire a également relancé la guerre entre les trafiquants d’armes et de drogues. Les tirs résonnent pendant toute la journée et mettent en danger la vie des habitants. Si la police entre dans la favela, c’est pire encore, parce qu’elle tire d’abord et identifie par après de qui il s’agit.
Les conditions sanitaires dans les favelas, où se multiplient les déchets et les rats dans les égouts, provoquent d’autres maladies comme la tuberculose, les pneumonies et des maladies de la peau. Les conditions de vie, la violence et le bas niveau de conscientisation et de formation favorisent en plus les maladies sexuellement transmissibles ainsi que le Sida.
Enfin il est à déplorer que le gouvernement brésilien gère la crise Corona d’une manière catastrophique et ne protège pas les plus démunis de la société.
La favela est devenue plus que jamais un piège, plus à cause des effets de la crise et d’un gouvernement désintéressé que par le virus lui-même...