Mercredi 20 mai, le président Nkurunziza a signé un décret reportant les élections législatives et communales prévues le 26 mai. Elles sont maintenant programmées pour le 5 juin prochain.
Le budget du Burundi est financé à 80% par l'étranger. Les manifestants à Bujumbura se plaignent à voix haute que les fonds étrangers sont utilisés non pas pour soutenir la population et développer le pays, mais pour réprimer la population dans l'exercice de ses droits. La Belgique, un des principaux bailleurs bilatéraux du Burundi a décidé d'arrêter son aide bilatérale et ne transférera pas non plus la seconde tranche des fonds destinés à l'organisation des élections.
Suite au putsch, contesté entretemps par beaucoup de médias, la répression a encore monté d'un cran au Burundi. Les radios privées ont été détruites durant les combats accompagnant le putsch (beaucoup disent que ce sont les Imbonerakure, la milice du Président, qui les ont détruites). Les dirigeants desdites radios sont assimilés aux putschistes par le régime en place, beaucoup d'entre eux reçoivent tellement de menaces, qu'ils doivent vivre en cachette ou ont quitté le pays.
Maggy Barankitse, présidente de la Maison Shalom et partenaire de Bridderlech Deelen est connue comme voix contestataire qui défend en premier lieu les droits de l'homme. Ses actions pour protéger les jeunes, pour dénoncer la violence du régime et pour aider les prisonniers politiques font qu'elle figure aujourd'hui en haut de la liste noire des personnes à éliminer par les Services de Renseignement du Burundi. Comme publié aujourd'hui par plusieurs médias, elle doit désormais vivre en cachette, elle aussi.Voici le lien vers l'article de info.catho.be