« Le Synode pour l'Amazonie à Rome (octobre 2019) a développé un nouveau terme : « écologie intégrale ». En d’autres termes ceci veut dire que tout ce qui est lié à la nature, est également en rapport avec l'homme. Le pape renvoie ici aux cosmologies des peuples indigènes. »
Patrick Krãnipí de la Fondation Partage Luxembourg.
Ainsi, la justice sociale ne peut être envisagée sans la protection de l'environnement et vice versa. Ceci est d'une importance fondamentale dans la recherche de solutions aux problèmes sociaux et écologiques de notre époque. L'écologie intégrale nous montre qu'il n'existe qu'une seule crise complexe et interconnectée. Nous devons veiller à ne pas chercher de solutions purement techniques pour amortir les conséquences du changement climatique sans tenir compte de la question de la justice sociale, ni à résoudre les problèmes sociaux sans tenir compte de l'impact environnemental. Pour les peuples indigènes d'Amazonie, la façon dont nous nous traitons les uns les autres est la conséquence directe de la façon dont nous traitons la vie et la terre dans son ensemble.
Les peuples indigènes forment une unité avec leur environnement. Selon leurs croyances, tout est interconnecté, et nous, les humains, faisons partie de la grande toile de la vie, tout comme les animaux, les plantes et les pierres. L'écologie intégrale combine ainsi la protection de l'environnement avec l’exigence de justice pour les personnes les plus faibles et les plus pauvres de notre planète. De même, la sagesse des peuples indigènes nous apprend que notre terre - la « Terre mère » ou aussi appelée « Pachamama » - a un visage féminin. Il n’y a aucun doute que dans toutes les sociétés, ce sont les femmes qui sont actives à tous les niveaux, et il est de notre devoir de défendre leurs droits.
« Nous devrions mettre en œuvre les enseignements de la manière de vivre indigène en Europe et adapter nos modes de vie aux possibilités de notre planète, tout en tenant compte de la justice sociale. »