1 PGL’Amazonie et le Luxembourg

Quel est le lien entre l’Amazonie et le Luxembourg ? Étant donné que l’Amazonie est située à 9.000 kilomètres et présente un contexte géographique, historique et social tout à fait différent de celui du Luxembourg, la réponse semble de prime abord simple: il n’y a aucun lien entre ces deux pays. Néanmoins nous savons aujourd'hui, mieux que jamais auparavant, que tout est relié et que les sociétés ou les écosystèmes les plus divers sont interconnectés et interdépendants.

2 Femme indigène du peuple XerenteCommençons par l'eau, l'air et la terre: 20% de l’eau douce non-gelée se trouve en Amazonie. Cette région renferme donc un énorme réservoir d’eau. L'eau influence le climat, la quantité de la pluie, les océans et notre climat. Sur une superficie immense de 7,5 millions de kilomètres carrés vivent 30 à 50% de la faune et de la flore du monde. Combien d’aliments et de médicaments, originaires des forêts tropicales, utilisons nous chaque jour? L'Amazonie abrite un tiers des forêts vierges qui constituent un habitat naturel pour neuf pays différents. Bien que les océans absorbent la plus grande quantité de carbone sur la terre, la conversion du dioxyde de carbone en oxygène à travers les forêts amazoniennes reste très importante pour l’air que nous respirons. Des centaines de populations autochtones, certaines encore profondément attachées à la nature, vivent dans la forêt tropicale. Aujourd'hui leur vision de la vie peut nous aider à trouver des chemins pour sortir de l'autodestruction.

IMG 6755 webUn synode pour l‘Amazonie

Suite à son encyclique « Laudato Si’ », le Pape François continue à développer son idée d’une écologie globale et invite à un Synode qui se doit d’examiner les soucis et souffrances de l’Église en Amazonie. On a interrogé 85.000 personnes issues de toutes les couches sociales des neuf pays d’Amazonie au sujet des problèmes avec lesquels elles se voient confrontées dans leur quotidien tout comme dans le service pastoral. Ensuite on a rassemblé leurs propositions de solutions. Écologie globale signifie donc se préoccuper de la « Maison Commune » - notre Terre - et de celles et ceux qui y vivent. Le Pape demande une cohabitation équitable et pacifique, une économie qui met l’Homme et la Femme au centre de son action, et non pas le profit, et un style de vie qui respecte la nature et qui ne l’exploite pas. Il se réfère très explicitement aux peuples indigènes et à leur cosmologie de la Terre Mère et de la « Bonne Vie ». L’Église et la société se doivent de s’échanger sur ces sujets pour trouver des solutions holistiques qu’elles réaliseront par la suite.
Pendant le Synode entre le 6 et le 27 octobre, 107 évêques d’Amazonie, en plus de 140 femmes et hommes, vont analyser les résultats des réponses provenant de l’Amazonie et élaborer « de nouveaux chemins pour l’Église et l’écologie globale ».

5 Jeune homme Apinajé chez le Pape François Journées Mondiales de la Jeunesse 2013 à Rio de JaneiroUn Synode servant de modèle à l‘Église mondiale

La question de la relation entre ce Synode régional et spécifique et nous, l’Église Mondiale, a été posée souvent. Le point de départ de ce Synode est le constat que tout est relié sur notre Terre. Autre constat à l’origine du Synode : la menace globale à travers la destruction de l’environnement, le changement climatique et la pauvreté. Le Synode d’Amazonie se veut être un exemple comment des églises locales peuvent se servir d’une méthode présentée en résumé de la manière suivante : voir – juger – agir. D’un côté, le Synode d’Amazonie veut inviter à trouver des solutions individuelles à des défis régionaux. D’un autre côté, il veut porter sa pierre à l’édifice en vue d’une interaction plus respectueuse avec l’Homme et la Nature. Les jeunes donnent l’exemple: « Fridays for Future » n’est pas un phénomène de mode, mais le cri d’une génération qui se rend compte des conséquences d’un monde en plein désarroi et d’une génération qui exige une intervention immédiate et responsable.

7 Femme leader du peuple XerenteLa « Bonne Vie » est une vie en plénitude pour tout un chacun

Ensemble avec ses organisations partenaires en Afrique, Asie et Amérique latine, partage.lu réalise des exemples concrets d’une coexistence plus équitable à travers notre soutien de projets d’éducation et de formation qui visent à créer les bases d’une « Bonne Vie » pour tout un chacun. Une attention particulière porte actuellement sur des projets réalisant une vision globale : l’agro-écologie au Guatemala et en République Démocratique du Congo ; la sécurité alimentaire au Kenya et au Cameroun ; la protection des droits des peuples indigènes en Amazonie.

Depuis de longues années nous adhérons déjà aux réflexions du Pape François dans le souci de préserver la « Maison Commune » et nous soutenons des initiatives qui, au-delà de la réalisation de projets limités, encouragent et revendiquent un changement systémique, des structures internationales plus équitables, la paix et un style de vie écologique. Nous sommes bien conscients qu’il appartient à tout un chacun, en tant qu’homme (et femme) de bonne volonté, de contribuer à ce changement systémique. De même il appartient à tout un chacun de s’engager en vue d’un changement équitable et viable de la société et de l’économie.
Les peuples indigènes d’Amazonie brésilienne vivent ce que nous ne faisons que prêcher: ils respectent la Mère Nature, ils l’alimentent pour qu’elle puisse nous nourrir, comme l'enseigne l'école agro-écologique au Guatemala. « Blesserais ou vendrais-tu volontairement ta mère? » demandent les indigènes Xerente du Tocantins si on veut les obliger, sous le nouveau président, à céder leurs territoires et leurs forêts pour faire place soit aux multinationales de l’industrie agroalimentaire, soit aux grands propriétaires terriens, éleveurs de bétail, soit aux immenses projets d'infrastructure du gouvernement ou des sociétés minières. Le Synode d’Amazonie montrera si l’Église est capable de donner des réponses pastorales dans l’esprit d’une théologie de la création qui a compris que tous les êtres humains sont frères et sœurs, que la Terre ne doit pas être soumise et exploitée, mais qu’elle doit être préservée et respectée de sorte que tout le monde puisse y vivre en plénitude - également à l'avenir.
Patrick Krãnipi Godar

(Toutes les photos ©CIMI - Brésil)

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