IMG 8292 web rogne« Wat ass Liewensqualitéit ? » avec Daniela Kevric

Daniela Kevric, coiffeuse indépendante, a ouvert son salon, l’Atelier 46, il y a quelques années. Il s’agit d’un havre de paix, d’un îlot de calme et de sérénité au milieu du brouhaha de la ville et de l’agitation du monde du travail. De nombreux clients et clientes témoignent que c’est un endroit spécial, où l’on se sent respecté en tant qu'individu et d’où on ressort fortifié pour affronter le quotidien. Le thème de cette semaine de campagne est « qualité de vie et travail », et c'est à ce sujet que nous avons rencontré Daniela dans son salon rue Gœthe.

 

Daniela, avant de créer ton propre salon de coiffure, tu travaillais pour une chaîne interrégionale. Qu’est-ce qui t’a poussée à devenir indépendante ? Quelles étaient tes motivations et ta vision ?

Je pense que l’idée-clé était d’avoir un espace qui me ressemble. En tant que indépendante, il n’y a que les gens qui me choisissent qui fréquentent mon salon, je les connais donc mieux avec le temps. L’avantage est certainement aussi, de pouvoir choisir moi-même mes collaborateurs et fournisseurs selon les critères qui sont importants pour moi.

En quel sens peut-on dire que ta vie a changé suite à ton indépendance ?

Je dirais, que je travaille encore plus qu’avant. Le volet professionnel prend beaucoup de place dans ma vie. Mais mon travail me donne aussi beaucoup de satisfaction. Il y a de nombreux défis à relever, cela a changé mon sens des responsabilités et me fait grandir comme personne.

Comment organises-tu ton travail et comment fais-tu pour rester sereine malgré cette charge de travail?

Je travaille 5 jours sur 7, mais, les journées font bien plus que 8 heures, c'est sûr. Je suis libre dimanche et lundi, ce qui me permet de récupérer, même si le lundi est en partie dédié à l'organisation et à la gestion de l'entreprise. Et je dois avouer que moi non plus, je ne suis pas toujours sereine (rigole). J'ai des moments de stress et d'angoisse, mais j'essaie dans ces moments de me souvenir que tout est temporaire dans la vie. Je suis d'une nature positive et combative, ma maman m'a transmis cela (sourit) ainsi que le goût de l'effort et la valeur du travail.

Qu’appellerais-tu un « travail idéal » ?

Cela n’a pas forcément un lien avec le travail indépendant. L’important est d’aimer ce que l’on fait, d’y prendre plaisir. Personnellement, j’ai envie de m’investir et de mettre du cœur dans mon travail. Je dirais que le travail doit correspondre à la personne, cela est aussi multiple que les personnes rencontrées.
Ce que j’aime aussi, c’est que l’environnement de travail soit calme. Je n’aime pas le bruit. Bien sûr, dans mon salon, où je travaille seule ou tout au plus à deux, il est plus facile d’avoir une ambiance calme et relaxe que dans un grand salon où de nombreuses personnes sont coiffées simultanément.

Ton salon de coiffure n’est pas un salon ordinaire. Il y a, par exemple, des services de coiffure que consciemment, tu ne proposes pas. Aimerais-tu en dire un mot ?

Tout-à-fait. Bon d’abord, j’utilise le plus possible de produits naturels. Je refuse d’utiliser des produits que je juge toxiques ou mauvais pour la santé, p.ex. je ne fais pas de permanentes.
Je ne fais pas non plus d’extensions de cheveux. L’idée de complètement changer la nature des cheveux d’une personne me dérange. Je préfère travailler avec ce qu’une personne a en soi.

Quelle importance le travail a-t-il pour ta qualité de vie ?

Les facteurs « temps » et « émotions » sont très importants pour la qualité de vie. Dans mon travail, je fais ce que j’aime et je peux faire de belles rencontres. J’aime l’échange avec mes clients et clientes. Il est important pour moi que l’énergie qui circule dans mon salon soit bonne. A la fin de la journée, je suis contente, car mon travail a eu un impact positif sur la vie de mes clients. J’ai été utile. On pourrait dire que mon travail est un plus dans ma vie, les clients m’apportent beaucoup et le travail me fait grandir avec les défis.
A cause de mon travail, il ne me reste pas beaucoup de temps pour moi-même. Parfois, j’ai besoin de recharger les batteries afin de pouvoir continuer à donner.
Il est clair que vivre sans rien est très difficile dans notre société, donc je ne peux pas dire que tout ce qui touche au matériel n’a pas d’importance. Cependant, pour moi, le plaisir que je prends dans mon travail et les expériences qu'il me permet de faire sont de loin ma première motivation pour travailler.

Daniela, nous te remercions pour cet entretien ressourçant!

 


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