Visages marqués par la douleur, la violence, les tortures, la guerre, l’exil, la discrimination,… « une liste impitoyable et jamais complète » qui rend compte d’une situation insupportable: celle de populations et personnes victimes d’injustices sociales provoquées par l’avidité. À ceci s’oppose la « richesse insolente qui s’accumule dans les mains de quelques privilégiés ».
Nous tous sommes interpellés à nous engager dans une démarche personnelle et communautaire en changeant notre style de vie individuel et en améliorant les conditions politiques, sociales et économiques qui provoquent, en grande partie, l’injustice et la pauvreté. Les tendances inquiétantes actuelles en Europe et dans le monde entier désorientent la discussion en culpabilisant le réfugié, le migrant ou simplement l’Autre.
D’une part, l’objectif de la Fondation Partage Luxembourg est de trouver des solutions à des problèmes très concrets de pauvreté et d’injustice, en collaboration avec ses partenaires en Afrique, en Amérique latine et en Asie. D’autre part nous visons à motiver la société civile au Nord à s’engager pour un plaidoyer qui change les systèmes injustes, et à procéder à une relecture critique de notre style de vie individuel et communautaire.
Ce défi va bien au-delà du financement de projets. Nous sommes interpellés à changer nous-mêmes et à cheminer ensemble avec les personnes en détresse. Ceci exige une grande capacité d’écoute et de respect, l’ouverture à des solutions alternatives et la disponibilité à un partage humain réel.
Cette journée mondiale des pauvres est donc une chance pour nous à entrer véritablement en contact avec ces « pauvres », à les regarder vraiment, à les écouter et à enfin nous orienter résolument vers des sociétés plus équitables et plus humaines.
Patrick Krãnipi Godar